Sicile 2013
Pendant les congés d'été nous voilà parti en Sicile pendant presque 2 semaines du 31/08/13 au 13/09/13.
J'étais plutôt enthousiaste à l'idée de partir en Sicile. Tout me laissait penser que ces vacances resteraient inoubliables, mais je ne reviendrait qu'avec le sentiment d'avoir vécu de belles vacances, tant la Sicile pourrait offrir bien plus encore.
L'ambivalence de la Sicile ne peux laisser personne indifférent, la-bas il n'y a pas de juste milieu, elle cultive les extrêmes. La beauté extraordinaire se heurte tout naturellement à une laideur infâme, ce qui déroute énormément. Les Siciliens peuvent être très aimable et généreux ou totalement agressifs et impolis. Il est déconcertant de voir avec quelle désinvolture toutes les infrastructures insulaires sont laissées dans le plus strict abandon. L'industrialisation d'un autre âge présente des carences par un grave sous développement. La Sicile est très pauvre, le chômage très important.
Enfin Palerme, où deux mondes se côtoient. Des Siciliens hagards, immobiles et oisifs, contrastent avec le stress constant imposé par cette fourmilière grouillante, insalubre et désordonnée. La capitale est une passage que l'on peux oublier lors de son séjour.
La Sicile possède un passé extraordinaire, une histoire intarissable, des vestiges uniques, des paysages magnifiques et variés, une gastronomie succulente mais tout cela manque cruellement d'être pérennisé et mis en valeur.
Voici le paysage sous notre fenêtre, à l'auberge de jeunesse Baia del Coraillo située entre l'aéroport Punta Raisi et Palerme. Nous y resteront les 3 premiers jours de notre séjour.
Une belle vue sur la baie et sur la ville de Sferracavallo. Le lendemain nous passerons la journée à Palerme :
Voici la Porta Nuova (Porte neuve) Construite en 1535 pour célébrer l'entrée de Charles Quint à Palerme après sa victoire sur les tunisiens. Bien qu'il n'y plus d'enceinte, cette porte est toujours la démarcation entre le quartier historique et les quartiers modernes.
Après avoir traverser cette porte, à droite se trouve le Palais des Normands et sa belle chapelle Palatine. La jolie Piazza Indipendenza, devant le e Corso Vittorio Emanuele ( Rue principale que l'on retrouve dans toute les villes de l'île ), en continuant l'avenue : le Quattro Canti, la Piazza Pretoria et la Piazza Bellini.
L'intérieur droit de la Porta Nuova
L'intérieur de la Porta Nuova côté Piazza Indipendenza. Notre voiture invisible sur la photo, une Fiat 500 noire est garée juste à droite derrière la porte.
Voici côte à côte la Magnifique cathédrale de Palerme ( En Italien: Duomo di Palermo, ou en Sicilien: Catidrali di Palermu ) qui fut construite au XIIe siècle par l'archevêque normand de Palerme Gautier Ophamil, à l'emplacement d'une très ancienne basilique de l'empire romain transformée en mosquée au IXe siècle par les Arabes. Les tours datent des XIVe et XVe siècles et le porche gothique catalan du XVe siècle. La nef baroque fut élargie à la fin du XVIIIe siècle.
Le Museo diocesiano : La façade principale de la Cathédrale à droite, reliée par des arcades au Palais archiépiscopal.
Des photos de l'intérieur de cette belle Cathédrale
Un joli bénitier entièrement sculpté
Sur la Piazza Bologni, cette belle bâtisse représente bien le peu d’intérêt accordé par l'état Sicilien à l'entretien de son patrimoine. Sur le Palazzo ( Palais ) Villafranca se trouve une plaque qui évoque l'arrêt dans ces lieux, et ce pour quelques heures, d'un certain Giuseppe Garibaldi le 27 mai 1860.
Avec ces 3 coupoles, la Chiesa Capitolare di San Cataldo, représente un exemple notable de l’architecture arabo-normande, qui a fleuri en Sicile sous la domination normande.
A sa gauche, l'église de la Martorana (1149), appelée aussi Santa Maria dell'Ammiraglio (Sainte-Marie-de-l'Amiral), située aussi sur la place Bellini, est une église en croix grecque qui connut des transformations importantes au XIIIe et XIVe siècles. Les offices catholiques y sont célébrés dans le rite grec orthodoxe.
la Piazza Pretoria, avec au centre, la Fontaine Pretoria, de style baroque, réalisée par des sculpteurs florentins au milieu du XVI° siècle. Monumentale avec ses nombreuses statues (allégoriques, mythologiques, d’animaux et de monstres), ses balustrades et escaliers. Le réalisme de ses nudités l’a fait surnommer Fontaine « delle vergogne », c’est-à-dire de la honte ; on prétend même que les religieuses du couvent voisin leur avaient cassé le nez.
Elle est entourée par le Palazzo Pretorio ( hôtel de ville à gauche ), de la Chiesa di Sante Caterina. En arrière plan le clocher de la belle Chiesa di San Giuseppe dei Teatini ( Église St-Joseph-des-Théatins ) bâtie en 1612 pour le couvent des Théatins :
L'intérieur de la Chiesa di San Giuseppe dei Teatini
Son plafond...
Son chœur
Un des 2 bénitiers situés de chaque côtés de l'entrée
Devant le théâtre. Photo typique de la Sicile avec ses petits véhicules à trois roues et de grosses enceintes à l’arrière assenant une musique assourdissante.
Le Teatro Massimo Vittorio Emanuele (« Grand Théâtre Victor-Emmanuel ») est un opéra de Palerme en Sicile, le plus grand bâtiment de théâtre d'Italie et le troisième plus grand d'Europe, après ceux de Paris et de Vienne. Des salles de représentation, de réception, des galeries et des escaliers monumentaux entourent le théâtre proprement dit. Construit entre 1875 et 1891, il peut héberger 1 640 spectateurs et la scène peut contenir 700 acteurs.
Une église évangélique
Le long de la Via Roma, la Piazza San Domenico est un carré historique dans le quartier de la Loggia à Palerme. La place autrefois connu sous le nom de Piano Impériale, a été agrandie et transformée lors de la rénovation de l'église a en 1640. Au centre de cette place a été construite à l'occasion de la restauration de la façade de l'église, la colonne de l'Immaculée Conception.
L'église San Domenico, reconstruite au XVII° siècle sur l’emplacement de celle du XIV°. Riche façade de 1726. Deux orgues de 1781, de nombreuses œuvres d’art et tombes d’hommes illustres ornent l'église.
La Chiesa di Santa Maria della Catena ( Sainte marie aux chaînes ). Elle a été construite à la place d'une petite chapelle, entre 1490 et 1520 par l'architecte Matteo Carnilivari et a pris ce nom car sur un mur de l'église a été placé un bout de la chaîne qui fermait l'ancien port de Cala. Une version de la légende parle d'un miracle du XIVe siècle dit que le soleil a fait fondre les chaînes de certains prisonniers condamnés à tort, qui avaient demandés l'aide de la "Vergine delle Grazie" "Dame de Grâce".
La monumentale et majestueuse Porta Felice, porte érigée en 1582, sur l’ordre du vice-roi Marcantonio Colonna. Elle prendra le nom de son épouse madame Felice Orsini. Elle est située à l’entrée du Cassaro, l’accès à la ville par la marine, édifice célébrant l’accomplissement de la nouvelle artère du XVII s., symétrique et opposé à la Porte Neuve.
Universita di Palermo : Insituto Orto Botanico
Une jolie petite place près de la Via Garibaldi
La Piazza Giulio Cesare et la gare ferroviaire
Le palais des Normands (Palazzo dei Normanni en italien, Palazzu di li Nurmanni en sicilien) est un édifice de Palerme, situé Piazza Independenza, qui fut tour à tour forteresse punique, fort romain, château des émirs arabes puis la résidence des rois normands au XIIe siècle. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le palais abrite l'Assemblée régionale sicilienne.
L'Assemblée régionale sicilienne (en italien, Assemblea Regionale Siciliana, ARS) est le pouvoir législatif de la région autonome de Sicile depuis 1947.
Vue sur la baie de nuit de notre auberge de jeunesse. Auparavant, nous avons mangé au très bon restaurant " Covo dei Bravi ".
La Cappella Palatina ( Chapelle Palatine ) insérée dans le corps du palais, elle est commencée en 1130, finie et consacrée en 1143. Au premier étage du palais, un mélange d'influences romano-sicule, byzantine et arabe, dont le plafond à caissons de bois fut conçu par des ouvriers du califat du Caire. Elle possède de somptueuses mosaïques byzantines dont les plus anciennes remonteraient au début du XIIe siècle. Ces mosaïques, dans lesquelles l'or prédomine, représentent des scènes bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament pour les plus tardives dans la nef centrale (1154-1168), attestées par leurs inscriptions latines. Celles consacrées à saint Pierre et saint Paul, dans les nefs latérales, datent du XIV e siècle.
Une jolie porte en fer en sortie de la Chapelle
Jolies scènes en mosaïques ornant l'entrée de la chapelle
Ci-dessus : La cour du Palais des Normands, La porte à gauche mène à la Chapelle
Ci-dessous les tesori della loggia ( Les trésors de la Loge ), sont cinq joyaux architectoniques, très proches les uns des autres, situé au coeur de la ville entre la via Roma et la mer: l'Oratorio del Rosario in San Domenico, l'Oratorio del Rosario in Santa Cita, la Chiesa di San Giorgio dei Genovesi, la Chiesa di Santa Cita ( San Mamiliano), la Chiesa di Santa Maria di Valverde. Ils abritent une collection extraordinaire d’œuvres d’art. À la fin du XIIIe siècle, des Génois, des Pisans, des Vénitiens et des Amalfitains s’installèrent dans le quartier de la Loggia et y fondèrent leur comptoirs, leurs entrepôts, magasins, des chapelles et des marchands loges. Probablement le nom du quartier de la Loggia était sans doute à la présence d'un loge appartenant à la Nation des Génois, dont la communauté des marchands avaient des racines profondes dans la ville.
Voici ci-dessus une autre facette de la Cathédrale ( Voir VIIème photo ). Juste après cet arrêt photo, en tournant à gauche derrière les lauriers, nous avons pu voir des dizaines de voitures garées en triple file. Vu l'exiguïté des lieux il n'y a aucun échappatoire pour s'en extirper... Et c’est ainsi que le lendemain, nous quittèrent Palerme, avec un soulagement non dissimulé en direction de Monreale.
Petit-fils du normand Roger II, Guillaume II entreprit la construction de la cathédrale Santa Maria Nuova de Monreale en 1174. C'est un des plus bels exemples de l'architecture normande en Sicile. L'intérieur surprend par les 42 mosaïques qui le couvrent entièrement. De style d'inspiration byzantine, elles représentent des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Le cloître illustre l'architecture arabo-normande.
Comme à la Chapelle Palatine et à Cefalu, nous apercevons un Christ Pantocrator.
Du haut des toits de la Cattedrale di Monreale, une belle vue sur le cloître juste au-dessous.
La fontaine devant cette Cathédrale inachevée.
Après avoir été ébloui par ce fantastique monument nous continuons notre voyage en direction des vestiges de la ville de Segeste qui forment un site antique.
Le temple dorique inachevé de Ségeste perché sur le mont Barbaro (édifié en 430 av JC) et le théatre sont tout ce qu'il reste de l'antique Ségeste (Segesta), ville ennemie de sa voisine grecque Sélinonte (Selinunte) plus au sud près de la côte.La cité de Ségeste fut fondée par les Elymes, descendants des Troyens. Alliés à Carthage, avec l'aide d'Hannibal ils détruisirent Sélinonte en 409 av JC. Près d'un siècle plus tard, le tyran grec Agathoclès se vengea en tuant 10 000 Elymes et en repeuplant la cité de grecs. La ville ressuscita avec les romains. Les restes d'un château normand montrent que l'endroit est resté habité pendant plusieurs siècles.
Le temple d'ordre Dorique inachevé datant de 409 avant J.-C.
Du temple, remontant la colline sous une chaleur écrasante en s’arrêtant régulièrement pour jeter un coup d’œil aux différents vestiges, nous arrivons au sommet pour découvrir au théâtre et la belle vue sur la vallée
Du haut de la colline le théâtre et sa magnifique vue sur la vallée en contre bas
Belle vue du temple au milieu de la végétation pendant la descente. Nous continuons ensuite notre programme pour arriver à Erice. Petit village typique et charmant entièrement en pierre qui semblerait accroché au sommet d'une montagne avec sa route très sinueuse et très raide. Sa position offre une vue magnifique sur Trapani, et le bord de mer de par et d'autre de la côte. Village médiéval touristique comptant 29000 habitants, surplombant Trapani sur le site magnifique du mont Eryx à 750m d'altitude, elle dispose de plus de 60 églises. Nous en visiterons une dizaine.
Nous arrivons enfin dans mon église, la preuve :
Le Duomo d'Erice construit en 1312 commandé par Frédéric III, l'intérieur fut remodelé dans un style néogothique en 1865. Le Campanile dont nous verrons des photos plus bas d'un hauteur de 28m surplombe la ville offre une vue impressionnante.
La superbe rosace en façade du Duomo
Du haut du Campanile du belle vue sur la ville de Trapani en forme de corne. Au loin, les 3 îles Egades.
3 des 5 cloches sur le haut du Campanile.
L'extérieur de Duomo et de son Campanile
La Porta Trapani
Photos prise en descendant d'Erice vers Trapani, avant que nous crevions un pneu. Nous nous arrêtons pour échanger le pneu contre une galette mal gonflée. Nous arrivons à Trapani à allure modérée en retard à notre B&B.
Trapani, L'antique Drepanum, cette ville maritime d'influence arabe compte 68500 habitants, elle est située à la pointe occidentale de l'île. La pêche est l'activité essentielle, le marché de poissons se tient sur le port chaque matin.Le lendemain matin, nous nous sommes levé tôt pour trouver un gommista pour réparé le pneu qui n'était que très légérement entaillé. Nous avons donc embarqué assez tard pour nous premener sur les Iles Egades. Nous avons passé l'après midi à Favignana. Favignana est l'île principale de l'archipel des Îles Égades (Isole Egadi). C'est la plus peuplée. Les deux autres îles habitées de l'archipel sont Marettimo et Levanzo.
Une fois arrivé au petit port nous avons loué des vélos pour mieux parcourir l'île.
Au loin l'Ile de Levanzo, que nous verrons souvent sur les photos ci-dessous
Ce paysage résulte de l'extraction de stuf calcaire, beaucoup de carrières existaient ici par le passé. Ce paysage forme maintenant d'agréables lieux de baignades. Voici ci-dessous les deux principaux Cala Rossa et Cavallo. Chaussures de baignades obligatoires.
L'Ile de droite, la Sicile.
A nouveau la Sicile...
Dernières photos avant de repartir de cet endroit magnifique, pour une descente en vélo très agréable et un petit arrêt pour boire notre première ( et dernière ) Granita. Boisson très rafraichissante à base d'eau, de glace pilée et de fruit plus que chimique. Après un retour tranquille à Trapani ou nous attendent de très bonnes pizza ( tellement copieuse que nous ne pourrons les finir ! ). Le lendemain, nous partirons en retard car il a fallu réveillé notre hôte du B&B après une soirée entre amis...
Nous arrivons donc à Selinonte qui surplombe en partie la mer est l'un des sites antiques grecs les plus grandiose du monde méditerranéen et l'un des plus beaux de Sicile. Aux VIe et Ve siècle av-JC, Sélinonte était une des plus importantes cités grecques avec environ 100 000 habitants. Abandonnant son alliance avec Carthage, elle se rallia à Syracuse après la victoire de Gelon de Syracuse en -480 sur les carthaginois à Himera. Elle fut longtemps opposée à Ségeste, proche ville rivale située à près de 45 km plus au nord. Mais en -409, les armées d'Hannibal alliées de Ségeste rasèrent la cité sans faire de quartier. Nous y arriverons avec la pluie sur le premier site :
Les 2 temples adjacents ne sont qu'amas de ruines giganstesques
Nous reprenons la voiture quelques minutes pour arriver sur le second site :
Un nouveau gigantesques amas de ruines. On à peine à s'imaginer la grandeur et la beauté passées de ce site antique mais c'est tout de même fascinant de contempler ce spectacle de désolation.
Nous quittons Selinonte en début d'après midi vers notre B&B à Agrigente à cause de la pluie. La météo a quelque peu bousculé notre programme initial et nous avons avons du procéder à quelques ajustements sur ce dernier entre la sixième et huitième journée.
Agrigente est situé à proximité de la côte sud de la Sicile, ses origines remontent à 581 av JC lorsqu' Akragas fût fondée par des colons originaires de Gela, plus à l'est sur la même côte. Nous avons pu visiter la vallée des temples sous un temps magnifique très tôt le matin, nous commençons par le secteur ouest ( le moins préservé ) :
Voici un Télamon : Statue, figure masculine supportant une corniche, un entablement. Ou plus usuel atlante. Les Grecs furent les premiers qui posèrent une architrave, tantôt sur des figures d'hommes qu'on appelle télamons ou atlantes, en mémoire d'Atlas, qui porta le ciel, tantôt sur des figures de femmes, que l'on nomme caryatides.
Ce télamon de 8m ornait le Tempio di Giove ( de Zeus ou de Jupiter ) est en fait une copie, l'original étant exposé, cette fois à la verticale, au Musée archéologique d'Agrigente.
Le Télamon avec Agrigentre en arrière plan. Ville toute en hauteur très étroite, très viellotte et sale, composée majoritairement d'immeubles. Cette ville n'a vraiment aucun intérêt...
On peut remarquer des gros U gravés dans les blocs de pierre. Ils permettaient de les soulever en y passant une corde tirée par une "grue d'époque".
Sanctuaire des Divinités Chtoniques et Temple des Dioscures (ou de Castor et Pollux)
Nous arrivons au secteur est, le Tempio di Hercole : Le temple d’Héraclès chez les Grecs ou Hercule, chez les Romains
Outre les tombeaux dans la muraille que nous verrons un peu plus bas, voici une nécropole Paléochrétienne, avec ses tombes éparpillés sur le sol, dont plusieurs ayant été creusés pour des enfants.
Voici le Tempio della Concordia ( Temple de la Concorde ) n'a subi quasiment aucune altération depuis sa construction.
Les tombes paléochrétiennes creusées dans le mur
Joli panorama vu de la vallée des temples, avec malgré un sol aride une végétation plutôt diversifiée.
Le Tempio di Héra également appelé Tempio di Giunone ( temple de Junon )
Après la vallée des Temples, nous partimes en direction vers Piazza Armerina pour admirer la Villa Romana del Casale. Cette somptueuse villa recèle les plus belles mosaïques de la Sicile. D'une rare opulence, elle aurait été la maison de campagne de Marcus Aurélius Maximianus, empereur adjoint de Dioclétien ( 286-305). Après un glissement de terrain au XIIième siècle, la villa resta enfoui sous dix mètres de boue pendant 700 ans, ce qui la protégea des éléments et qui explique une aussi extraordinaire conservation des sols.
En sortant de la Villa romaine, le temps était noir et menaçant. Nous nous sommes dépêché pour rentrer dans la voiture avant la pluie. Le déluge n'a pas tardé, des trombes d'eaux sur les petites routes mal construites et mal entretenues ont vite débordées les fossés charriant terre et cailloux sur les chaussées. La visibilité étant nulle, nous nous sommes arrêté une demi heure espérant que les routes ne seraient pas coupées. Nous avons finalement pu arriver à Raguse.
Raguse est une ville italienne, chef lieu de la province de même nom, située au sud de la Sicile. La ville, intéressante par son architecture baroque et par son site pittoresque, est constituée en deux parties, réunies en 1926 : la ville haute Ragusa Supériore et la ville basse, plus ancienne, Ragusa Ibla. Son économie est basée sur l'agriculture, l'industrie (extraction de l'asphalte, pétrole, alimentaire, chimie, bâtiment et pétrochimie), l'artisanat de la dentelle et le tourisme.
La cathédrale Saint-Georges, le duomo San Giorgio La cathédrale est un sommet de l’art baroque, le chef-d’œuvre de l’architecte Rosario Gagliardi. Elle a été construite entre 1738 et 1775 sur les ruines de l’église San Nicolò, détruite lors du fameux tremblement de terre. Construite en hauteur avec un grand escalier monumental dans un style théâtral d’apparat. L’église est bâtie en calcaire doré et le portail est en marbre. Les vitraux ont été ajoutés un siècle plus tard, soit en 1820.
La piazza del duomo
L'église de San Giuseppe se trouve à Ragusa Ibla sur la Piazza Pola (l'ancienne Piazza Maggiore) et se dresse sur les ruines de l'église de S. Tommaso qui a été complètement détruit dans le tremblement de terre de 1693 . Elle offre une étrange ressemblance avec la cathédrale San Giorgio car les deux sont l’œuvre de l’architecte Rosario Gagliardi.
Noto (Nuotu en sicilien) est une commune italienne d'environ 24 000 habitants, située dans la province de Syracuse, au sud-est de la Sicile. Après le séisme de 1693, elle fut entièrement reconstruite dans le style baroque sicilien. Son unité architecturale lui vaut d'avoir été inscrite sur la liste du patrimoine de l’humanité de l' UNESCO.
L'arrière du palais Ducezio
La cathédrale ( Chiesa di San Nicolo ), dédiée à Saint-Nicolas de Myra et l'église mère jusqu'en 1844 (l'année de la fondation du diocèse de Noto), se dresse fièrement au sommet d'un escalier monumental et impressionnant de quatre rampes, achevée dans la première moitié du XIXieme, conçue par l'architecte Bernardo Labisi.
Le Palazzo Ducezio de Noto, œuvre de Vincenzo Sinatra, mélange le baroque au rez-de-chaussée et le néoclassicisme à l'étage supérieur. Il est utilisé, actuellement, comme hôtel de ville.
Monastero et Chiesa di San Santissimo Salvatore ( Couvent et église Santissimo Salvatore ), résidence en ville de l'ordre des bénédictines, église construite entre 1706 et 1791.
L'église de San Domenico est une architecture religieuse de Noto, un des monuments Baroque les mieux conservés et les plus importants de Noto. Il a été construit comme une église du monastère des Pères dominicains , déjà présent dans l'ancienne Noto , par l'architecte Rosario Gagliardi , entre 1703 et 1727.
Après Noto, nous continuons notre circuit pour arriver à Syracuse. Nous y avons passé presque la journée. Syracuse à nos yeux plus jolie ville de la Sicile, nous regrettons presque de ne pas y être rester 2 jours entier.
Syracuse est la ville la plus méridionale de Sicile. Ce fut une importante cité antique dès l'époque de la Grande Grèce, dont il reste des vestiges conséquents, qui compte environ 130.000 habitants de nos jours. Son centre historique, sur l'îlot d'Ortigie, est un agréable dédale de ruelles. En son centre, la cathédrale fut construite autour d'un temple grec dont les colonnes sont incorporées à l'édifice. Au nord de Syracuse, un important parc archéologique date de l'époque où la ville s'est agrandie, lorsqu'elle fut au sommet de sa gloire.
Après nous être garé au parking Talete nous visitons Ortygia ( Ortigie ) :
En allant vers le centre d'Ortygia, nous apercevons le temple d'Apollon. Il n'en reste que quelques plans de murs, quelques colonnes, et une impression de majesté perdue. Ce temple dédié à Apollon, est le plus vieux temple de Sicile. Il a été bâti dans la première moitié du VIème siècle.
Après avoir remonté le Corso Matteotti nous arrivons à la Piazza Archimède et sa fontaine. Artémis, la déesse de la chasse, préside cette fontaine du XIXiéme siécle.
D'imposants palais gothique catalans encadrent cette belle place dont le Palazzo Lanza et le Palazzo Platamone qui abrite la Banca d'Italia.
De jolies petites ruelles sillonnent les axes principaux de l'île.
La belle Via Minerva qui longe le côté droit du Duomo et qui mène à la Via Landolina.
Nous longeons le Duomo.
La Palazzo Municipale
Le Palazzo Archivescovile ( Palais de l'Archevêque ) du XVIIième abrite la Biblioteca Alagoniana.
De l’autre côté, il y a le duomo, dédié à Sainte-Lucie, construit entre 1728 et 1753 par l’architecte Andrea Palma sur les restes d’un ancien temple dédié à Athéna. Le temple grec avait été construit en 480 av. J.-C.
La Chiesa di Santa Lucia alla Badia
Jolie vue du Ponte Nuovo entre Ortigya et Syracuse. En allant vers le petit port (Porto Piccolo) des palais vénitiens se tiennent au bord de l'eau. Nous traversons la ville de Syracuse beaucoup moins touristique et belle que son île. Nous arrivons vers le Parc Archéologique de Neapolis
L'Ara di Ierone II ( Autel de Hiéron II du III ième siècle av. J-C destiné aux sacrifices public.
Dessous, la Latomia del Paradisio ( Latomie du paradis ) ancienne carrière de calcaire constellée de grotte et remplie d'orangers et d'oliviers.
L'Orrecchio di Dionidio ( Oreille de Dyonisos ) grotte en forme d'oreille de 23m et 65m de profondeur. Elle possède une remarquable acoustique. Selon la légende, Denys le Tyran de Syracuse venait écouter les conversations des prisonniers.
Grottes souterraines dans lesquelles les Grecs gardaient enfermés les prisonniers qui taillaient les blocs de calcaire.
Le Teatro Greco ( Théâtre Grec ) d'un blanc étincelant, le site principal du parc et l'un des théâtres grecs les mieux préservés. Bâti au Vième av. J-C, il fut remanié aux III et II siècles av J-C. Le grand auditorium pouvait contenir 16000 personnes.
L'Anfiteatro Romano ( Amphithéâtre Romain ) du IIIe siècle étaie le plus grand du sud de l'Italie. Il fut utilisé pour les combats de gladiateurs et les courses de chevaux par les Romains et pratiquement détruit au XVIe siècle par les Espagnols.
Au revoir Syracuse pour approcher l'Etna et dormir à Nicolosi pour gravir ses pentes le lendemain. Le lendemain 9h30 rdv au Baita delle guide Alpina. Le volcan étant en forte activité en cette période, il nous sera impossible de gravir les 3 cratères principaux. Nous nous arrêterons à la Torre del Filosofo à 2920m mais nous passerons une très belle journée sur les pentes volcaniques pour admirer les paysages lunaires.
En rouge, notre parcours du jour.
De loin, régulièrement nous entendons des déflagrations accompagnées de nuages de fumée.
L'ancien refuge enseveli.
L'Etna, paradis des touristes mais aussi des coccinelles qui malgré ce que l'on pourrait croire trouvent ici des conditions de vie idéales.
Nous redescendons a notre point de départ : Le Rifugio Sapienza 1910m, puis à Nicolosi pour la nuit. Le lendemain départ pour Catane.
Fondée en 729 av. J.-C., Catane a toujours vécu au rythme des humeurs de l'Etna. En 1693, la ville fut totalement ravagée. Deuxième ville de Sicile après Palerme, port situé sur la côte est de l’île, au bas des pentes de l’Etna, Catane, 378 500 habitants, est l’une des plus anciennes cités d’Europe. Construits en lave noire, les principaux monuments de Catane rappellent que son histoire est liée au volcan.
La Chiesa di San Francisco sur la place du même nom
De la Piazza di San Francesco nous parcourons la Via Crociferi et ses églises baroques :
La Chiesa di San Benedetto
Les vestiges de l’amphithéâtre Romain du IIième siècle av J-C.
La Chiesa di Santa Maria della Consolazione XVIIIe, un des monuments le long de la via Etnea, coeur de la ville, actuelle rue marchande.
Sur la Piazza dell' universita voici, le Palazzo Sangiuliano en haut et l'université en bas
La Piazza del Duomo, avec au centre la Fontana dell'Elefante ( la Fontaine des éléphants ) et tout autour le Palazzo dell'Elefante ( Le Palais des Eléphants siège de l'hôtel de ville, le Palazzo Cherici et la Cathédrale di San'Agatha.
La Piazza San Francesco D’Assisi de Giuseppe De Domenico. En travaux, nous avons garé la voiture sans faire attention en contre sens dans un endroit interdit...
Acireale est une ville côtière de 53000 habitants au pied de l'Etna, sur la côte de la mer Ionienne, qui possède des sources d'eaux minérales
La place de Duomo, sa Cathédrale ci-dessus et la Basilicata dei Santi Apostoli Pietro e Paolo
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La Cathédrale d'Acireale est une cathédrale catholique romaine et une basilique de la ville d'Acireale, dans la province de Catane en Sicile. Elle est le siège de l'évêché d'Acireale depuis 1870. Nous avons mangé non loin de là dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine, dans lequel nous avons été très bien servi et gâté par le patron parce que nous étions français !
La Basilicata di San Sebastiano ( basilique collégiale Saint-Sébastien ) est le monument le plus important d'Acireale, déclarée « monument national ». Le premier site de la basilique a été ouvert en 1609, mais le bâtiment actuel a été construit en grande partie après le tremblement de terre désastreux de 1693.
Nous écourtons notre programme, par manque de temps nous n'irons ni à Taormine ni à Messine. Nous avions prévu de prendre l'hydrofoil à Milazzo en milieu d'après midi. Le billet en poche, personne ne nous a bien expliqué comment et ou se garer au mieux. Du coup, nous avons raté la navette. Nous sommes revenu au parking privé " à l'entrée très sécurisé " pour récupérer les objets de valeurs car non seulement on vous garde le véhicule mais on vous garde aussi : les clefs... Au vas ou il faudrait la déplacer ???
Nous arriverons à Lipari de nuit et vers 21h à notre camping. Le lendemain notre journée se résumera à l'organisation de notre ascension de nuit sur le Stromboli :
Ci-dessus nous apercevons l'Isola Strombolicchio, petite île toute proche.
Dans la montée nous apercevons des colonnes de fumées. Des odeurs de souffre nous prennent à la gorge.
Le Stromboli, un brasier constamment actif
Nous resterons à peu plus d'une heure sur place. Trop peu, pour observer les explosions. Nous n'en verrons qu'une seule. Je resterais donc un peu sur ma faim.
Le volcan vu du petit port de la ville de Stromboli.
De retour à Lipari, la ville de Canneto et son bord de mer
La Spiaggia Bianca
Sur les hauteurs de Lipari
De jolis étalages d'épices, d'olives etc...
La belle rue principale, la rue marchande de la ville et de l'île
La via Concordato qui donne l'accés à la citadelle. Les escaliers mènent à la Cattedrale di San Bartolomeo
Cathédrale ornée d'une jolie porte très originale
Une petite église dans laquelle à cette période se trouvait une exposition photo autour d'Ingrid Bergman
Les ruines archéologiques
Le choeur de la petite église
Vu sur le port de Lipari
Nous rentrons dormir au camping pour un départ extrêmement tôt le lendemain vers Milazzo. Nous retrouvons la voiture et toutes nos affaires ( Ouf ). Nous reprenons la route sous la pluie pour arriver à la jolie et touristique de Cefalu. Nous prendrons le temps de faire les boutiques pour ramener quelques souvenirs.
Cefalù : (Cifalù en sicilien) est une commune italienne de 13 777 habitants située dans la province de Palerme en Sicile. De par sa situation sur la côte nord de l'île, au pied d'un promontoire rocheux, Cefalù est une station balnéaire réputée.
La cathédrale de Cefalù, (Duomo di Cefalù) est une église catholique romaine. Cette cathédrale, qui date de 1131, a été commencée dans le style normand, l'île de Sicile ayant été conquise par les Normands en 1091. Selon la tradition, le bâtiment a été érigé après un vœu fait au saint Sauveur par le roi de Sicile, Roger II, après qu'il eut réchappé d'une tempête sur la plage de la ville.
Une fois l'après midi finie et les emplettes aussi nous rentrons vers Palerme, nous y achètons des pâtes. Nous retournons à l'auberge de jeunesse ( aux allures de boite de nuit ) car il y séjournait une colonie de vacances bruyante. Nous dormons à l'hôtel juste au-dessus dans un chambre très sale, puant la cigarette avec des cendres partout dans la salle de bain... Nous sommes content de rentrer en France... Nous allons tout de même manger une troisième et dernière fois à Covo dei bravi ou nous y mangeons une nouvelle fois très bien. Le patron nous a offert le Limoncello, tout le personnel est venu discuter avec nous pendant le repas et nous raccompagne à la voiture. Pendant ce temps les clients mangent seuls à l'intérieur ! Ça restera un très bon souvenir. Le lendemain nous partons pour l'aéroport, rendons la voiture et l'avion nous attends. La fin d'une belle aventure.